Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/33

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de dieux ; en avant et en arrière, des groupes d’Apsaras font entendre des chants d’allégresse, tandis que le char s’abaisse doucement vers les régions terrestres.

Huit signes précurseurs se sont déjà montrés dans la demeure du roi Souddhôdana. Plus de bêtes nuisibles, serpents, guêpes ou moustiques. Tout au contraire, des oiseaux aux couleurs éclatantes viennent se poser sur les terrasses du palais ; les arbres se couvrent à la fois de fleurs et de fruits ; les étangs sont remplis de lotus, dont les calices sont aussi larges que les roues d’un char ; l’huile, le vin, le beurre, le sucre, quoique employés en abondance, ne diminuent pas ; dans l’appartement des femmes, les harpes et les luths rendent d’eux-mêmes des sons mélodieux ; les cassettes qui renferment l’or et les bijoux, s’ouvrent spontanément pour montrer leurs trésors ; une lumière, qui ne blesse pas les yeux, remplit de bien-être l’esprit et le corps des créatures.

Au fond du parc royal, sous un bosquet d’açôkas odorants, s’élevait un pavillon d’été plein de fraîcheur et de silence. Là, dans le salon habité par les cygnes, se trouvait un bassin de marbre où l’eau, échappée d’une source, tombait en murmurant. Mâyâ-Dêvî, mue par un pressen-