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pas les affections domestiques, troublent continuellement le cours des études, et rendent impraticable tout le plan de progrès qui exige de l’ordre et de la règle ; et pourtant si elles étoient abolies, les enfans seroient entièrement séparés de leurs parens ; et je demande s’ils deviendroient meilleurs citoyens, en sacrifiant les affections premières, en détruisant la force des relations qui rendent l’état du mariage aussi nécessaire que respectable. Mais si l’éducation particulière produit l’air d’importance, ou isole un homme dans sa famille, ce n’est qu’un palliatif et non pas un remède.

Cette suite de raisonnemens me ramène à un sujet qu’il me paroît important d’approfondir, je veux dire à la nécessité d’établir des écoles d’externes[1].

Mais il faudroit que ce fût des établissemens nationaux ; car tant qu’un maître est dépendant du caprice des parens, on ne peut guères lui demander plus de dé-

  1. Note du traducteur. Il y a dans l’Anglais, Day-Schools, des écoles d’un jour.