Page:Maspero - L’Égyptologie, 1915.djvu/15

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étrangers, Journal asiatique, Revue Archéologique, Proceedings de la Société d’archéologie biblique, Mélanges, etc. Bref, il fit entièrement sa revue, à lui, de la Revue égyptologique, dont il avait produit le premier numéro en 1880 avec CHABAS et Henri BRUGSCH, et dont il remplit presque seul, les quatorze volumes parus de 1880 à 1912, avec ses articles et ses commencements d’articles inachevés sur le copte, sur le démotique et en dernier lieu sur quelques textes hiéroglyphiques.

L’École égyptologique prospérait en France, lorsque les changements provoqués par la mort de Mariette vinrent à la fois en élargir et en compromettre le développement. Depuis l’année de l’Exposition universelle en 1867, qui marqua l’apogée de son crédit en Égypte, Mariette avait dû lutter sans relâche contre l’influence allemande rendue très forte par la victoire de 1870-71, contre la nonchalance et le désordre de l’administration égyptienne, et surtout contre la maladie qui se révéla mortelle pour lui dès 1872. Forcé de renoncer aux grandes fouilles qui avaient illustré les débuts de sa direction à Boulaq, il s’efforça du moins d’en publier les résultats principaux, et, aidé de MM. Louis Vassali et Émile Brugsch d’une part, de M. Maspero de l’autre, il donna toute une série de grands travaux : Abydos, (3 vol. 1869-1880), Dendérah (5 vol. 1869-1875), Deir-el-Bahari (1 vol. 1875), les Papyrus égyptiens du Musée de Boulaq (3 vol. 1870-1871), Karnak, étude topographique et archéologique (1 vol. 1875), Voyage de la Haute Égypte (2 vol. 1878), Monuments divers recueillis en Égypte et en Nubie (1 vol. 1871-1889). Il préparait de concert avec M. Maspero deux œuvres plus importantes encore, dont les fragments ne furent édités qu’après lui, le Sérapéum de Memphis (1 vol. 1883) et les Mastabas de l’Ancien Empire (Paris, 1889), lorsque son état empira tellement que l’on craignit de le voir disparaître soudain, laissant vacante en Égypte une place que la France avait intérêt à conserver. Déjà, en 1873, M. Maspero avait proposé au gouvernement français de créer au Caire une école analogue à celle qui existait à Athènes pour l’étude des monuments grecs ; mais son projet