Page:Maspero - L’Égyptologie, 1915.djvu/32

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d’articles tant à la Revue archéologique qu’au Sphinx dont il est un des directeurs depuis la mort de Karl Piehl, a risqué un livre fort hardi et fort discuté, Histoire des religions et méthode comparative, qui a eu rapidement deux éditions (1912, 1913) : il est, depuis janvier 1915, directeur de l’Institut archéologique du Caire. Guieysse est mort en 1914, après avoir enseigné jusqu’au bout à l’École des hautes études, (section d’Histoire et de Philologie), et Moret y professe seul pour l’instant. Après avoir inséré plusieurs articles dans le Recueil de travaux, il avait choisi pour sujets de thèse l’histoire du roi Bocchoris qu’il écrivit en latin, De Bocchori rege, et le Caractère religieux de la royauté pharaonique (1902), adjoignant à ce dernier sujet comme complément le Rituel du culte divin journalier en Égypte (1902). Il y ajouta de nombreux articles dans le Recueil, entre autres des observations importantes sur les Donations et les contrats funéraires dans l’ancienne Égypte, et un catalogue très détaillé des monuments égyptiens du musée d’Aix-en-Provence ; dans les Annales du musée Guimet, un catalogue de la partie égyptienne de ce musée (1908) ; enfin, dans le Journal asiatique, la première partie d’une critique dirigée contre les idées du commandant WEILL et intitulée Chartes d’immunité dans l’ancien Empire égyptien (1913). Entre temps, il a dissimulé dans la Revue de Paris et dans la Bibliothèque de vulgarisation, des articles destinés au grand public et qu’il a réunis en deux volumes sous les titres : Au temps des Pharaons (1904), Rois et Dieux d’Égypte (1911), et Mystères égyptiens. Son enseignement à l’École des hautes études a produit un élève, M. SOTTAS, qui, après quelques articles de moindre intérêt dans les Revues scientifiques, conçut en 1913 une thèse pour l’obtention du diplôme, la Préservation de la propriété funéraire dans l’ancienne Égypte ; c’est le début le meilleur qui ait été fait dans notre science depuis très longtemps. Comme M. Sottas, M. Weill est officier de carrière. Il débuta en 1898 par un article inséré au Journal asiatique, article que sa compétence sur les questions militaires rendait spécialement intéressant, l’Art de la fortification dans la