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VIII
AU LECTEUR

lon, O’Meara, Antommarchi, Marchand, Saint-Denis.

Las Cases aurait pu fournir, par son journal un document de premier ordre, mais il y a mis tant de littérature, il y a inséré tant de réclames personnelles, il y a interpolé, lorsqu’il a rédigé son texte définitif, tant de pièces apocryphes qu’il a nécessairement invalidé une grande partie de son témoignage : j’y attache pourtant une importance, mais à le prendre dans la première édition imprimée en Angleterre avant les atténuations. Il faudrait voir le manuscrit original, s’il existe, dont je doute.

Gourgaud a jusqu’ici fourni le document le plus précieux et le plus essentiel. Comme je l’ai fait pressentir ailleurs, j’ai pu me référer utilement à une copie intégrale du manuscrit original. J’estime qu’on y prend une idée très juste, très complète et peut-on dire définitive de l’état des esprits à Longwood durant les deux premières années de la captivité.

Mais, si Las Cases quitte Longwood le 25 novembre 1816, Gourgaud le quitte le 13 février 1818. On reste — pour combien peu de jours ! — en présence d’O'Meara, J’ai dit ce que je pense du personnage[1], il n’inspire aucune confiance. Il

  1. Les médecins de Napoléon à Sainte-Hélène ; Autour de Sainte-Hélène, 3e série.