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LA COMTESSE DE MONTHOLON

de Wurtzbourg et membre de la Confédération du Rhin. N’est-ce pas là ce qui, moyennant l’influence de Sémonville, le désigna pour être accrédité près de Son Altesse Impériale, en qualité de ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire, au traitement annuel de 40.000 francs ? Il fit ainsi partie d’une fournée de diplomates que l’Empereur prit dans le salon de service le 20 janvier 1812 et qui, du jour au lendemain, se trouvèrent avoir contracté l’éducation, l’instruction, la fidélité et la discrétion qui conviennent aux fonctions de chef de poste.

Il y avait alors à Paris deux sœurs élégantes et coquettes qui avaient épousé les deux frères. Elles étaient de finance par naissance et mariage : leur grand-père Jean Le Vassal ou Vassal, receveur général en Languedoc, avait acheté d’être anobli par une charge de secrétaire du roi, et il avait marié fort bien ses enfants, la fille à un Séguier, avocat général au parlement de Paris ; le fils, Jean-André, à une Pas de Beaulieu. De là ces deux belles personnes : Jeanne-Suzanne-Lydie et Albine-Hélène. Elles furent unies à deux frères Roger, financiers genevois établis à Paris, mêlés à toutes les grandes affaires et considérés, au point qu’ils devaient l’un et l’autre, Daniel qui avait épousé la cadette des Vassal et Salomon-Louis qui avait épousé l’aînée, recevoir, les 10 février 1809 et 17 mai 1810, collation du titre de baron moyennant l’établissement de majorats de 8.400 et de