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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

13.000 francs. Salomon-Louis eut deux fils qui épousèrent, par la suite, l’un Mlle Thuret, l’autre Mlle Le Roux, veuve de M. Régnier, marquis de Massa ; Daniel n’eut qu’un fils, qu’on appela, après la Restauration, le comte Roger (du Nord) et qui joua une sorte de rôle dans le monde parlementaire. Au début de 1809, dans des conditions sur lesquelles on ne saurait insister, Daniel Roger dut demander d’être séparé de corps et de biens de sa femme, laquelle ne semblait point alors connaître M. de Montholon ; il obtint la séparation le 26 avril. Plus tard, suivit une instance en divorce durant laquelle Mme Roger s’établit en intimité avec M. de Montholon et tous deux convinrent de se marier dès que la sentence serait rendue. Mme Roger paraît avoir loué, en janvier 1812, une chambre à Draveil, village de l’arrondissement de Corbeil, afin d’y acquérir le domicile exigé par le Code Napoléon. Le divorce fut prononcé le 26 mai ; aussitôt on publia les bans dans cette mairie où M. de Montholon était aussi inconnu que Mme Albine-Hélène Vassal. Montholon quittant sans congé son poste de Wurtzbourg, arriva à Paris, y prit quatre témoins obscurs et s’en fut, avec eux et la future épouse, à Draveil, où, le même jour 2 juillet, le maire, bien disposé ou intimidé, maria gravement ces deux étrangers. Il ne demanda qu’on lui représentât ni l’autorisation de l’Empereur, ni les actes respectueux qui auraient dû être signifiés à Mme de Sémonville, ni les actes établissant la date