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LE COMTE DE MONTHOLON

se précisent et s’aggravent ; Augereau, que Montholon prétend être son ennemi, intervient : il ne s’agit de rien moins que du conseil de guerre. « Le général Montholon se préparait à se défendre, écrit un de ses biographes officieux, lorsque le comte d’Artois, frappé sans doute par les souvenirs de ce nom familier à l’ancienne cour, l’envoya chercher par le marquis de Champagne et lui ordonna d’expliquer les circonstances qui avaient donné lieu à la dénonciation dont il était l’objet. Le général Montholon répondit sans hésiter ; sa réponse, forte d’énergie et de précision, le justifia pleinement. Le comte d’Artois ordonna la cessation des poursuites… Le général Montholon se retira dans ses terres. »

Ces énonciations sont, comme toujours, inexactes. Le général Dupont ayant ajourné sa décision sur les instances qu’avait formées M. de Montholon, celui-ci les renouvela, le 6 décembre, près de son successeur, le maréchal Soult, alléguant que le ministre « avait reconnu la justice de sa demande et l’avait assuré même qu’il allait le remettre en activité à Paris ». Sur quoi il réclamait d’être employé dans le gouvernement de Paris. Sa requête fut appuyée avec une extrême vivacité par ses beaux-frères, le maréchal Macdonald et le comte de Sparre. Soult ne se laissa pas fléchir et passa. Le 11 janvier 1815, le marquis de Montholon, voyant qu’il n’avait point à espérer un commandement, demanda au moins une compensation. « Je réclame,