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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

Cockburn que quiconque demandait à être reçu par lui, fût-ce l’amiral, s’adressât au Grand maréchal. Ce n’était point une audience que sollicitait le gouverneur, il imposait sa visite, son inspection réglementaire. À neuf heures précises, suivi de son état-major, il entra au galop dans Longwood, et mit pied à terre devant la maison. Montholon le fit entrer dans le parloir où Gourgaud le rejoignit. Saint-Denis, qui était de service, répondit à sa demande de voir le général, que « l’Empereur était souffrant et n’était pas encore levé ». Lowe fit le tour de l’habitation, vit l’officier d’ordonnance et lui commanda d’aller demander s’il pouvait être reçu ; on répondit que « l’Empereur dormait et qu’on ne pouvait entrer chez lui ». Il se détermina alors à venir trouver Bertrand « pour le prier d’annoncer son arrivée au général Buonaparte et lui demander quand il voudrait le recevoir ».

Ce fut le lendemain à deux heures. Sir Hudson Lowe, à la tête de son état-major, arriva exactement avec l’amiral Cockburn, qui se proposait de présenter son successeur à l’Empereur. Ils furent reçus dans le parloir par « ces messieurs », comme on disait, Las Cases, Gourgaud et Montholon. Bertrand devait introduire ; il était au salon avec l’Empereur ; il donna l’ordre de faire entrer le gouverneur. Noverraz tenait la porte. La consigne chez l’Empereur était de ne laisser passer que la seule personne désignée. Lors donc que, Lowe étant entré, l’amiral se présenta, Noverraz ferma