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LA QUESTION D’ARGENT

niers) avait été accordé jusqu’ici ; mais, ajoutait-il, « dans le cas où je ne pourrais restreindre les dépenses de manière qu’elles ne dépassent pas la somme indiquée, ils ont été positivement prévenus que les dépenses de surplus seront à leur charge ou qu’une réduction dans les dépenses sera effectuée ». Pour prouver que l’Empereur était en état de fournir les fonds nécessaires à ses dépenses, Lowe rapportait tenir de M. Balcombe que Montholon avait offert de lui donner au nom de Bonaparte un billet pour 30.000 £ (750.000 fr.) sur Hope d’Amsterdam — chez lequel il n’avait pas un florin et sur lequel il n’avait point de lettres de Laffîtte. C’était là une des vanteries habituelles à Montholon lequel était revenu sur sa proposition, disant qu’il fallait d’abord dépenser les 4.000 napoléons mis sous séquestre par les Anglais.

Le 16 juillet, l’Empereur aborda directement la question avec Hudson Lowe ; il avait, dit-il, assez d’argent pour subvenir à toutes choses… Mais il lui déplaisait d’envoyer des lettres non cachetées et il ne s’y soumettrait point.

Le 19, Montholon, dans une conversation avec le major Gorrequer, entra dans les détails : l’Empereur ne demandait pas mieux que de payer même la totalité de ses dépenses, « pourvu qu’on lui permit d’user de ses propres ressources au moyen de lettres cachetées » ; ou qu’on le mît à même de tirer sur quelques-uns de ses parents, Mme  la princesse Pauline, le prince Joseph, son propre fils ou