Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/128

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contrée sur les côtes de Manfredonie. On vient de découvrir son navire, qui du golfe de Tarente dirigeoit sa course sur nos rivages. Peut-être la dernière tempête m’aura épargné d’autres poursuites ; mais si Bertram vivant se retrouvoit sur la terre….

Imogène.

Crois-tu qu’il cherche ici un refuge ? Va, écrase ton ennemi ; car il est aussi le mien…. mais ne me dis pas quand tu l’auras tué….

Aldobrand.

Mon Imogène, pourquoi cette tristesse ? Dans des temps plus heureux, tes grâces et ton esprit avoient, comme ton luth, cette douce mélancolie qui peut toujours s’accorder avec un sourire. Ai-je été brusque, injuste envers toi ? Si parfois mon ame belliqueuse s’est laissée emporter trop légèrement, le premier éclat passé, je me suis incliné devant