Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/133

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Imogène.

Oh ! même dans une douce union on peut commettre des fautes ! et si, à la fin de chaque journée d’un bonheur pur, on comptoit les pensées et les mots amers, les regards sévères et le silence boudeur, il faudrait se prosterner et se demander mutuellement pardon…. mais alors que devrois-je faire, moi ?

Aldobrand.

Je te pardonne tout ce que ta sensibilité trop délicate peut te reprocher. J’excuse volontiers des fautes qui n’ont jamais troublé le bonheur que je te dois !

Imogène, le suivant à genoux et baisant sa main.

Me pardonnes-tu du fond de ton ame ? Que Dieu bénisse ta pitié ; oh ! que Dieu bénisse ta pitié !…

Aldobrand.

Adieu ! mes yeux s’appesantissent, et la