Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/135

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Plût au Ciel que tu ne fusses point entré dans ces murs, ou que tu en fusses parti plus tôt ! Mon Dieu ! il ne me regarde pas ! Pourquoi viens-tu ? quel projet t’amène ? Je te connois… c’est du mal…. Mais quel dessein….

Bertram.

Devine, et épargne-moi… (Une pause, pendant laquelle elle le regarde fixement.) Ne peux-tu le lire sur mon visage ?

Imogène.

Je n’ose.… Un nuage d’idées sinistres me dérobe ta pensée ; mais ce que mes craintes me font voir indistinctement me glace d’effroi.

(Elle se détourne.)
Bertram.

Ne vois-tu rien à mon silence ?… Ce que ma bouche ne dit pas s’annonce de soi-même.

Imogène.

Mes sens abattus n’ont plus qu’un objet