Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/141

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Bertram.

Par le Ciel et tous les saints, il ne vivra pas ! Ce n’est pas le transport momentané d’une colère fugitive qui m’amène ; sa mort a été mon espoir pendant bien des années de misère ; et, sans cet espoir qui me soutenoit depuis long-temps, j’aurois embrassé la mort. Cette idée a été l’aliment de ma vie, elle a été l’oreiller consolateur de mon sommeil ! Je viens pour exécuter une détermination inébranlable ; et ni toi ni tous les anges qui le protègent ne sauraient le défendre !

Imogène.

Les hommes le défendront, ame impitoyable ! Au secours ! au secours !

Bertram.

Tu appelles en vain. Tes vassaux armés sont trop loin pour se rendre à ta voix. Ils se sont rendus, suivant leur coutume pieuse, près des frères de Saint-Anselme ; et, pendant