Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/142

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ce temps, mes bandits ont aiguisé leurs sabres altérés de sang. Il va périr de leurs mains, si tu t’obstines. Ils n’attendent que mon ordre.

Imogène, tombant à terre.

Homme cruel et horrible !… Dieu voit le comble de ma misère… Je suis perdue !…

Bertram.

Ne pense pas que ma vengeance leur cède sa proie. Il tombera noblement. C’est moi qui le tuerai ; mais le coup mortel sera porté dans le silence de cette nuit ; c’est ainsi que le serpent se déploie pour envelopper sa victime. (Un cor se fait entendre.) D’où vient ce bruit ? Mes assassins sont arrivés… Calme-toi. Aldobrand ne périra pas par les mains des brigands.

(Il sort.)
Imogène, regardant autour d’elle, et se remettant lentement, répète ses dernières paroles.

Il ne périra point ! Ah ! ce n’étoit qu’un