Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/17

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car on ne peut pas se plaindre que le crime n’y reçoive pas sa punition. Mais c’est ici que se trompe l’imagination du chrétien lui-même, surprise par cette application si juste et si rare du châtiment aux forfaits. Il est vrai de dire que ce n’est guère que le hasard qui amène ces terribles péripéties dans la vie du coupable, et que l’éternité ne seroit plus une nécessité aux yeux de la foi, si toutes les actions de l’homme avoient leur complément sur la terre. A une époque où nous avons été tourmentés par le spectacle de tant de douleurs, et frappés de la gloire de tant de dévouemens, il est d’ailleurs très-commun d’attacher plus de prix à l’éclat d’une entreprise énergique et d’une mort vigoureuse, qu’aux simples et touchantes résignations de la vertu. Nous pouvons nous tromper, mais nous croyons que