Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/75

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j’aimerois à porter de douces pensées aux cœurs qui souffrent, si mes paroles entrecoupées par des sanglots me le permettoient encore ; la douleur ne m’a pas laissé d’autre voix.

Bertram, frappant son cœur.

Aucune rosée ne rafraîchira jamais ce sol desséché.

Imogène.

Ton extérieur est étrange, mais tes discours le sont encore davantage. Il paroît même dangereux de converser avec toi. Dis-moi cependant ta famille…. ta patrie….

Bertram.

Qu’importe ? Les malheureux n’ont point de patrie : une patrie…. c’est une demeure fixe, de tendres parens, des amis généreux, des lois protectrices, tout ce qui unit l’homme