Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/92

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’on peut appeler du nom de vie le passage d’une ombre mobile qui joue le rôle d’homme. La prière suit l’étude, l’étude succède à la prière. Une cloche est l’écho d’une autre cloche, jusqu’au moment où, ennuyée de cet appel, l’oreille écoute avec plaisir le dernier son qui annonce la dernière heure d’une existence monotone. Oui, lorsque le fleuve débordé descend en mugissant, plus d’une belle fleur, plus d’un arbre superbe flottent sur les eaux irrésistibles, dont le cours rapide ne trouble pas la fange immobile qui dort au fond de son lit. L’orage aussi m’a surpris ; il a enlevé les branches et les tiges, qui faisoient mon orgueil ; il m’a dépouillé jusqu’à la racine… et dans quel lieu les vagues furieuses porteront-elles ce corps desséché, je l’ignore et m’en inquiète peu.

Le Prieur.

Homme violent que la clémence divine réclame en vain par des miracles, cesse, je