Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/100

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avec les yeux. Ce silence opposé à la splendeur de la fête et à l’éclat des lumières, produisait un effet singulier et même effrayant. Il fut interrompu, quoique la cause n’en eût pas encore cessé, par l’entrée du père Olavida, confesseur de dona Isabelle, qui avait été retenu par les derniers devoirs qu’il venait de rendre à un mourant.

Ce père passait dans toute la contrée pour mener une vie d’une sainteté exemplaire. Il était généralement respecté et chéri, surtout dans la famille de Cardoza. La cérémonie qu’il venait de remplir avait laissé sur sa physionomie une trace de mélancolie qui se dissipa à mesure qu’il se mêlait dans la société. On lui fit place à table et il se trouva assis précisément