Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/137

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révolution. Ne rêvant que prosélytes, il voulait que l’on convertît de force l’ambassadeur turc, dans l’espoir qu’à son retour à Constantinople, il en ferait autant à tous les Musulmans. Entre les pages, on voyait des découpures représentant ces ambassadeurs ; elles étaient faites de la manière la plus ingénieuse. Les cheveux et la barbe étaient surtout d’une délicatesse extrême ; mais le mémoire se terminait par l’expression des regrets de l’écrivain, de ce qu’on lui avait ôté ses ciseaux. Il se consolait néanmoins en songeant que le soir il saisirait au passage un rayon de la lune, qu’il l’aiguiserait contre la ferrure de sa porte, et qu’il ferait ensuite des découpures merveilleuses.