Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/151

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nature absorbait toutes les autres voix. Elle était la seule dans l’hospice dont la folie ne fût pas causée par la religion, la politique, l’ivrognerie, ou quelque passion pervertie, et quelque effrayans que fussent les accès de sa frénésie, Stanton les attendait avec impatience, parce qu’ils le soulageaient en quelque manière des effets du délire vague, mélancolique ou ridicule des autres.

Cependant, quoiqu’il fût d’un esprit naturellement ferme, sa résolution ne tint pas aux horreurs dont il était continuellement environné ; l’impression qu’elles faisaient sur ses sens balancèrent bientôt le pouvoir de sa raison. Ces cris affreux se répétaient toutes les nuits, et toutes les nuits encore il en-