Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/16

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Autour d’un feu de tourbe bien nourri et dont l’ampleur déposait de l’indisposition du maître, étaient assis la vieille gouvernante et deux ou trois suivans, c’est-à-dire des personnes dont la seule occupation consistait à manger, à boire et à bavarder dans toutes les cuisines du voisinage qui se trouvaient ouvertes par quelque événement heureux ou malheureux, le tout par amour pour Monseigneur et à cause du grand respect qu’ils portaient à sa famille. Il y avait en outre une vieille femme que John reconnut sur-le-champ pour être le médecin femelle du village : sibylle ridée qui prolongeait sa misérable existence en tirant parti des craintes, de l’ignorance et des malheurs d’êtres aussi