Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/162

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vos repas. Qu’il est flatteur d’avoir des insectes pour convives ! Si jamais vous manquiez de vivres à leur donner, ils dévoreraient l’Amphitryon… Vous frémissez ! Penseriez-vous donc être le premier prisonnier qui aurait servi de pâture vivante à la vermine qui infestait sa cellule ? Mais je veux bien écarter ces tristes images ; je ne parlerai plus de vos repas ni des leurs. Quels sont vos amusemens dans les heures de votre solitude ? D’un côté, les cris de la famine ; de l’autre, les hurlemens de la démence, auxquels se joignent les claquemens du fouet du gardien, et les sanglots de ceux dont la folie n’est pas plus réelle que la vôtre, ou qui du moins ne l’est devenue que par