Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/179

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Le vent, les éclairs, le roulement du tonnerre trouvent toujours quelqu’un dont l’imagination active reconnaît en eux la suite ou le présage d’une calamité ; ils ont toujours quelque rapport avec le sort des vivans ou la destinée des morts.

« Il est parti avec ce coup de vent, » dit une des vieilles femmes en ôtant la pipe de sa bouche et en cherchant vainement à la rallumer aux cendres que la tempête avait dispersées sur le carreau.

« Il reviendra, » s’écria une autre, « il reviendra ; il ne repose pas ! il crie et se lamente, jusqu’à ce qu’il ait dit quelque chose qu’il n’a jamais pu dire pendant sa vie. Dieu nous préserve, » ajouta-t-elle, en se baissant pour parler