Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/185

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en moins de cinq minutes Melmoth et ses gens furent sur le rivage. Ils n’avaient pas loin à aller ; mais la violence du vent retardait leur marche et l’inquiétude la faisait paraître plus triste encore. De temps à autre ils se disaient d’une voix entrecoupée : « Réveillez les habitans de cette chaumière. — Il y a de la lumière dans cette maison. — Ils sont tous levés. — Cela n’est pas étonnant. — Qui pourrait dormir pendant une pareille nuit ? — Tenez la lanterne plus basse. — Il est impossible de tenir sur la grève. »

« Encore un coup de canon ! » s’écrièrent-ils tous à la fois en distinguant la lueur de l’amorce qui perçait l’obscurité de la nuit, et le coup retentit