Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/192

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dans le vain espoir de secourir des malheureux, il s’écria : « Le cœur de l’homme est donc réellement bon quand il est excité par les souffrances de ses semblables ! » Il n’eut pas le temps de s’abandonner à cette consolante réflexion. Elle fut troublée à la vue d’un personnage, debout sur un rocher à quelques toises au-dessus de lui, et qui ne témoignait ni sympathie ni terreur. Il ne disait rien ; n’offrait aucun secours. Melmoth pouvait à peine se soutenir sur le rocher glissant où il était placé ; l’inconnu, quoique plus haut, paraissait être inébranlable. Il ne se laissait émouvoir ni par la tempête, ni par le spectacle qu’il avait devant les yeux. Les vêtemens de Melmoth étaient en