Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/43

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« John, mon enfant, ne buvez pas de ce vin pendant que vous êtes là-bas. »

« Juste ciel ! » s’écria John en jetant avec indignation la clef sur le lit ; puis se rappelant que l’être misérable qu’il avait devant les yeux, ne pouvait être un objet de ressentiment, il lui fit la promesse qu’il demandait, et entra dans le cabinet où nul autre que le vieux Melmoth n’avait mis le pied depuis soixante ans. Il eut de la peine à trouver le vin, et il resta assez long-temps pour justifier les soupçons de son oncle ; mais son esprit était agité et sa main tremblante. Il n’avait pu s’empêcher de remarquer que le regard de son oncle, en lui accordant la permission d’entrer dans le cabinet, avait joint la