Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/55

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cette résolution, la porte s’ouvrit encore et le même personnage reparut, faisant à notre jeune homme des signes de la tête et de la main, avec une familiarité peu rassurante. John se leva précipitamment de sa chaise, déterminé cette fois à le suivre, mais il fut retenu par les cris aigus, quoique faibles, de son oncle, qui combattait à la fois contre la mort et contre sa gouvernante. Celle-ci, inquiète pour la réputation de son maître et pour la sienne, voulait à toute force lui passer une chemise et un bonnet de nuit blancs, tandis que Melmoth, qui avait encore tout juste assez de connaissance pour sentir qu’on lui ôtait quelque chose, s’écriait faiblement : « On me vole, on me vole dans