Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/69

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être été criminel. Peut-être sa mort subite et extraordinaire et l’événement étrange qui l’avait précédée, étaient-ils liés avec quelque tort que, dans sa rapacité, il avait fait à la veuve ou à l’orphelin. Il questionna la vieille gouvernante à ce sujet, mais d’une façon prudente et indirecte. Sa réponse justifia complétement le défunt.

« C’était un homme », dit-elle, « dont la main et le cœur étaient également durs ; mais il était aussi jaloux des droits d’autrui que des siens. Il aurait laissé mourir de faim la moitié du monde, mais il ne lui aurait pas fait tort d’un liard. »

Il ne restait plus à Melmoth qu’une ressource pour apprendre ce qu’il dé-