Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/81

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aussi froides que celles de son oncle, quand il se mit à en déployer les pages. Il en entreprit la lecture ; un profond silence régnait dans la maison. Melmoth regardait les chandelles avec inquiétude ; il les moucha, et ne put s’empêcher de penser que leur lumière était obscurcie. Il crut même un instant, tel est le pouvoir de l’imagination, que la flamme avait une teinte bleuâtre. Il changea plusieurs fois de position, et il aurait changé de chaise, s’il y en avait eu une autre dans la pièce.

Il oublia pendant quelques instans tout ce qui l’entourait, quand la cloche en sonnant minuit le fit tressaillir. C’était le premier bruit qu’il entendait depuis plusieurs heures, et les sons pro-