Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/82

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duits par des êtres inanimés, quand tous les êtres vivans sont comme morts, font, surtout durant la nuit, un effet singulièrement triste. John contemplait son manuscrit avec un peu de répugnance ; il l’ouvrit, s’arrêta sur les premières lignes, et comme le vent soupirait dans l’appartement désert, et que la pluie battait contre la fenêtre délâbrée, il désirait… Que désirait-il ? Hélas, il lui eût été difficile de l’expliquer. Il eût voulu que le bruit du vent fût moins triste, et la chute de la pluie moins monotone. Il faut lui pardonner, car il était minuit passé et il veillait seul à trois lieues à la ronde.