Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/99

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ignorance de la langue espagnole, ignorance dont ses hôtes n’avaient aucune envie de s’assurer en lui adressant la parole. Il ne fut plus question de la musique jusqu’à ce que les convives se furent placés à table. Pour lors dona Inès et son jeune époux, se souriant mutuellement avec une joie mêlée de surprise, déclarèrent qu’ils l’entendaient encore. Les sons semblaient flotter dans les airs. Les convives écoutèrent, mais ne purent les distinguer. Tout le monde sentait qu’il y avait quelque chose d’extraordinaire dans cette circonstance. Chut ! s’écriait-on de toutes parts. Un profond silence s’ensuivait, et aux regards fixes des assistans, on eût dit qu’ils écoutaient