Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/117

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le matin, comment j’avais reposé, je répondais : Fort bien ; Alonzo m’a veillé toute la nuit. J’invitais ce compagnon imaginaire de mon voyage à continuer les soins qu’il me rendait. Quand mes oreillers étaient bien arrangés, je disais : Que mon frère est bon ! combien il m’est utile ! Mais pourquoi ne veut-il pas parler ? Une fois, je refusai absolument de prendre la nourriture, parce que mon frère paraissait n’en pas vouloir. Ne me pressez pas, leur dis-je ; vous voyez bien que mon frère n’a pas faim. Oh ! je lui demande pardon ; c’est un jour d’abstinence : voilà son motif. Il me montre son habit ; cela suffit. Une chose digne de remarque, c’est que les alimens, dans cette