Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/123

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mais enflammé de colère, et ne pouvant proférer que des paroles entrecoupées. Ils lancèrent au directeur quelques regards de reproche, auxquels celui-ci ne répondit que par des signes. Je ne les compris pas ; mais j’eus soin de me faire comprendre. Je dis à mon père : Seigneur, est-il vrai que vous ayez fait un moine de mon frère ? Mon père hésita et répondit à la fin : Je croyais que le directeur s’était chargé de vous parler à ce sujet. – Mon père, qu’est-ce qu’un directeur a de commun entre un père et son fils ? Il ne peut jamais être père ; il ne peut jamais avoir d’enfant : comment pourrait-il juger dans un cas comme celui-ci ? – Vous vous oubliez ; vous oubliez le respect que vous devez à un