Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/132

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comme mon père et le directeur.

« On me saisit, on m’emmena ; et comme la violence, chaque fois qu’on m’en avait fait, avait toujours excité la mienne, le résultat de celle-ci réalisa les craintes de mon père et les désirs secrets du directeur. Je me conduisis comme un enfant, sortant d’un état de fièvre, et que tient encore le délire. De retour dans mon appartement, j’arrachai les tentures, et je jetai à la tête des domestiques tous les vases de porcelaine qui me tombèrent sous la main. Je les mordais quand ils voulaient me toucher, et quand ils se virent obligés de me lier, je rongeai la ficelle avec mes dents. On me tint pendant plusieurs jours enfermé dans mon appar-