Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/15

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courais d’une fenêtre à l’autre pour contempler la pompe funéraire que je ne pouvais accompagner. Deux jours après on me dit qu’une voiture m’attendait à la porte. J’y montai, et je fus conduit à un couvent de religieux qui étaient connus pour ex-jésuites, quoique personne ne se permît de le dire tout haut. C’était là que devait se faire mon éducation ; et, dès le soir même, je devins un habitant du couvent.

Je m’appliquai à mes études ; mes professeurs furent contens de moi ; mes parens venaient me voir souvent et me donnaient toutes les marques usitées d’affection. Tout allait bien. Mais un jour, comme ils se retiraient, j’entendis un vieux domestique de leur suite ob-