Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les moyens d’écrire votre confession, et d’en avoir abusé pour un usage tout différent ? »

C’était là le point délicat ; je sentis qu’il était nécessaire d’invoquer toute ma fermeté. Je fis donc usage d’une légère équivoque, et je dis :

« Ce n’est pas là une faute dont ma conscience m’accuse. »

— « Mon fils, ne cherchez point à tromper votre conscience ou moi. Je devrais même être au-dessus d’elle dans votre estime, car si votre conscience errait, ce serait à moi que vous vous adresseriez pour l’éclairer et la diriger. Mais je m’aperçois que c’est en vain que j’essaie de toucher votre cœur : j’y ferai en peu de mots un dernier appel.