Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/201

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selon toutes les apparences mon ardent et généreux frère fût le seul être qui m’y fût favorable ; que si l’on m’avait permis de recevoir et de lire le premier mémoire de l’avocat, par les mains du supérieur lui-même, il était absurde de penser que l’on me refusât de lui parler quand l’affaire serait plus avancée. Ce fut là à peu près ce que mon espérance me suggéra, et tout cela était assez plausible. Faut-il dire aussi ce que mon désespoir y opposait ? Je frémis encore en y pensant. L’idée la plus affreuse était que je pouvais, malgré tout ce que je viens de dire, être assassiné en secret, avant qu’il fût possible aux tribunaux de parvenir à me délivrer.

Telles furent mes réflexions, Mon-