Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/202

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sieur. Vous me demanderez peut-être aussi à quoi je m’occupais. Ma position ne me permettait pas de rester oisif, et quoique parmi mes occupations, il y en eût de dégoûtantes, elles ne laissaient pas que de remplir mes momens. D’abord j’avais mes dévotions à faire. La religion était ma seule ressource dans la solitude et dans les ténèbres. Pendant les courts instants où le moine venait m’apporter mes alimens, j’arrangeais, à la faible lueur de son flambeau, mon crucifix de manière à pouvoir le sentir en me réveillant. Cela m’arrivait souvent, et ne sachant pas s’il faisait jour ni nuit, je disais ma prière au hasard. Que m’importait l’heure où je récitais les matines ou les