Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/221

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na. » Puis s’adressant aux pensionnaires, il ajouta : « Mes enfans, répétez avec moi, apage, Satana, évitez l’approche de ce démon qui outrage l’habit qu’il déshonore. »

Ils obéirent, et pour rendre l’exorcisme complet, ils me crachèrent au visage en passant. Je m’essuyai et je poursuivis mon chemin jusqu’à la chambre du supérieur ; je frappai à la porte avec timidité ; j’entendis ces mots : « Entrez en paix, » et je dis en moi-même : « Ainsi soit-il. » En ouvrant la porte, je vis plusieurs religieux assemblés avec le supérieur. Ce dernier jeta un cri d’horreur en me voyant et se couvrit les yeux de sa robe. Les moines comprirent le signal ; on me mit dehors et l’on ferma la porte après