Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/224

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ler et de faire ma prière devant la table au-dessus de laquelle il avait été placé ; on me l’enleva encore. Ma table, ma chaise, mon missel, mon rosaire, tout disparut successivement, et bientôt ma cellule ne présenta plus que les quatre murs dépouillés, avec un lit qu’ils avaient mis dans un état tel qu’il devenait impossible d’y goûter du repos.

Je vais maintenant, Monsieur, vous décrire la suite des tourmens qu’ils me firent souffrir et auxquels vous aurez de la peine à ajouter foi : ils sont aussi cruels que ridicules. Vous vous rappelez que plusieurs fois ils avaient déjà voulu me faire passer pour fou ou possédé ; aujourd’hui, ils résolurent à tout prix de troubler ma raison. Une nuit, je me réveil-