Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/237

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tion, tandis que je répétais : « Ah ! frère Justin ! ah ! frère Clément, je vous vois, je vous comprends. Rappelez-vous qu’il y a un Dieu dans le ciel. »

Pendant toute la journée j’étais exposé aux regards d’effroi et aux soupçons de la communauté. Quand je rencontrais un des religieux au jardin, il s’empressait de faire le signe de la croix, et de se détourner dans une autre allée. Si au contraire je passais devant eux, dans un des corridors du couvent, ils fermaient leur robe, se tournaient le visage contre le mur, et comptaient les grains de leur rosaire jusqu’à ce que je fusse loin d’eux. On adopta des précautions extraordinaires contre le pouvoir présumé du malin esprit. Des for-