Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mules d’exorcisme furent distribuées, et des prières particulières furent ajoutées à celles des matines et des vêpres. On répandit avec industrie le bruit que Dieu avait permis à Satan de visiter un de ses serviteurs dévoués et chéris dans le couvent, et qu’en conséquence tous les frères devaient s’attendre à voir redoubler ses assauts. L’effet de ce bruit sur les jeunes pensionnaires ne saurait se décrire ; ils s’élançaient loin de moi avec la rapidité de l’éclair dès qu’ils m’apercevaient. Ils me jetaient de l’eau bénite ; ils imploraient Satan pour qu’il s’éloignât d’eux, et se contentât de sa victime.

Cependant, à force d’inspirer une terreur générale, je commençai à l’é-