Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/243

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essayer de me lever ; mais une position sur un pavé humide, pendant un sommeil d’accablement causé par la fièvre, m’avait engourdi les membres, et me les avait rendus tellement sensibles, que je n’y parvins qu’avec des douleurs excessives. Je passai devant les religieux qui se rendaient au chœur, et il me fut impossible de retenir mes cris. Ils ne pouvaient ignorer ce que je souffrais, et cependant pas un seul d’entre eux n’offrit de me secourir. Je n’osais pas non plus le leur demander, et je regagnai ma cellule avec des efforts lents et pénibles ; mais frémissant à la vue de mon lit, je me couchai par terre pour me reposer.

Une circonstance aussi extraordi-