Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/36

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dans un sens tout différent de celui que dictaient les vœux les plus ardens de mon cœur. Il avait réservé ce trait pour le dernier, et il avait bien fait. Jamais je n’avais rien entendu qui ressemblât autant à de l’inspiration. En écoutant involontairement des effusions qui ne semblaient pas provenir de la bouche d’un mortel, je commençai à douter de mes propres motifs et à scruter mon cœur. J’avais dédaigné ses menaces, j’avais défié sa colère ; mais il priait, et je fondais en larmes.

J’étais enfin dans la situation d’esprit où il avait voulu m’amener. En me quittant, il m’engagea à réitérer mes prières pour que Dieu m’éclairât, tandis que de son côté il allait s’adresser