Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/46

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vant le directeur ; mais il m’arracha sa robe et leva les yeux au ciel, comme pour le prendre à témoin de l’horreur que je lui faisais. Je sentis alors que je n’avais d’espoir que du côté de mes parens. Je me retournai vers eux, mais ils m’évitèrent et parurent désirer que le directeur se chargeât du reste. Il s’approcha de moi et dit :

« Mon fils, vous avez prononcé que votre répugnance pour la vie de Dieu était invincible ; mais ne peut-il pas y avoir des choses plus invincibles encore pour votre courage ? Supposez les malédictions de ce Dieu, confirmées par celles de vos parens, et aggravées par les foudres de l’Église, dont vous avez rejeté les avances. »