Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/57

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ma réputation, convint avec moi que notre mariage ayant été secret, et son époque étant incertaine, vous passeriez pour légitime comme lui. Pendant bien des années, votre grand-père, irrité de notre union, refusa de nous voir, et nous vécûmes dans la retraite. Hélas ! que n’y ai-je terminé mes jours ! Peu de temps avant sa mort, il s’adoucit, et nous envoya chercher. Ce n’était pas le moment de lui faire connaître l’erreur où il était, et vous lui fûtes en conséquence présenté comme l’enfant de son fils, comme l’héritier de ses honneurs. Mais à compter de ce jour, je n’eus pas un instant de repos. Le mensonge que j’avais osé prononcer devant Dieu et le monde à un père mou-