Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/66

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répondis : « Ce qui vous plaira. » Ils voyaient que j’aimais les fleurs ; et des vases de porcelaine, remplis des plus brillans produits de leur jardin, embellissaient ma chambre et étaient renouvelés chaque jour. J’étais amateur de musique ; je chantais souvent involontairement pendant l’office ; ma voix était belle, et ma profonde mélancolie lui donnait une expression peu ordinaire : ils en profitèrent pour m’assurer que mes chants étaient comme inspirés.

À toutes ces marques d’indulgence, je témoignai une ingratitude bien éloignée de mon caractère. Je ne lisais jamais les livres qu’ils me fournissaient, je négligeais les fleurs dont ils ornaient