Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/8

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le cabinet, et semblaient considérer avec respect ce fantôme âgé, pâle et auguste. Leur respect augmenta le mien, et quand ils me conduisirent à ses pieds, je me crus sur le point d’être offert en holocauste. Il m’embrassa cependant avec un peu de répugnance et encore plus de sévérité. Quand cette cérémonie, pendant la durée de laquelle je tremblais vivement, fut terminée, un domestique m’emmena et me conduisit dans un appartement où je fus traité à tous égards comme le fils d’un grand seigneur. Le soir mes parens vinrent me voir ; ils pleurèrent en m’embrassant, et je crus m’apercevoir que des larmes de douleur se mêlaient à celles de la tendresse. Tout ce qui