Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/84

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j’étais condamné. Il est certain que je remplissais mes fonctions conventuelles avec une régularité qui ne donnait lieu à aucun blâme, mais aussi avec une apathie qui excluait tout éloge. Ma vie était comme une mer sans flux. La cloche qui nous appelait à l’office n’était pas plus exacte à sonner que je ne l’étais à obéir à la sommation. L’automate, construit d’après les principes du mécanisme le mieux combiné, et agissant avec une ponctualité presque miraculeuse, ne donne pas plus de motifs de plainte à l’artiste que je n’en donnais au supérieur et à la communauté. J’étais toujours le premier à ma place au chœur. Je ne recevais point de visites au parloir ; quand on me permettait de